- Ouais. Et Éric il te plaît ?
- Pourquoi tu dis ça ?
- Je suis ton frère, je te connais ! Et il te plaît.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- Bon tu veux bien arrêter de faire le gamin, Dylan. Tu sais qu'on peut continuer toute la nuit.
- Oh tu crois ?
- Oui.
- Je suis sûre que tu lâcherais avant moi.
- Bien sûr que non.
- Oh que si.
- Non
- Si
- Bon d'accord, j'avoue.
- Ah tu vois !
- Tais-toi.
Nous rîmes. Il me faisait toujours rire. A deux nous étions deux grands gamins. Puis il redevint sérieux.
- Alors il te plaît ?
- Oui, un peu. Avouais-je.
- Ah, je le savais.
- Il est mignon, mais voilà, il n'y a rien de plus. Sa personnalité n'est pas très originale.
- Et tu lui plais ?
- Non. Il sort avec Mélissa.
- Non !! S'exclama t-il.
- J'en ai bien peur. Je le plains, le pauvre.
- Incroyable.
- Et toi tu as une copine en ce moment ?
- Oui, Gisèle.
- Celle-là c'est juste pour un soir ou c'est du sérieux.
Il me regarda stupéfait.
- Quoi ? Demandais-je
- Euh... non rien ! C'est que... je ne pensais pas que tu étais au courant.
- Tu n'es pas très discret et pas très malin non plus. Affirmais-je
- C'est-à-dire ?
- Et bien, si ce n'est pour qu'un soir, pourquoi tu leur donnes ton numéro ? Enfin ton vrai numéro ? Parce que je ne suis pas ta secrétaire, j'en ai marre de prendre tous les messages de tes conquêtes désespérées.
- Ah...
Il resta silencieux. Méditant sur ce que je venais de dire.
- Aly, tu me donnes des conseils pour ne pas rappeler les filles d'un soir. Tu approuves ce que je fais ?
- Non, mais si je te demandais de ne plus le faire... Tu arrêterais ?
- Euh... Non. Avoua t-il piteusement.
- Voilà la réponse. Je n'approuve pas mais si tu le fais autant bien le faire.
- Ok ! Et toi ?
- Moi quoi ?
- Tu as déjà... enfin tu vois... Tu l'as fait ?
Je rougis. Parler de sa vie sexuelle, aucun problème. Parler de la mienne, en revanche...
- Tu te prends pour ma mère ou quoi ?
- Aly, je sais que toi et maman vous ne discutez jamais. Alors tu sais que tu peux tout me dire.
Il marquait un point.
- En plus, tu sais tout sur moi, j'aimerai que ce soit réciproque. Qu'on soit sur un pied d'égalité. Continua t-il.
Deux à zéro pour lui. J'avais perdu le match.
- Et bien, je ne l'ai pas fait.
Il poussa un soupir de soulagement.
- Mais j'ai failli, une fois. Ajoutais-je.
Il me regarda choqué.
- Avec qui ? Bafouilla t-il
- Romain, mon ex.
- Je vois... Et pourquoi vous... Vous...
- Ses parents sont arrivés.
Nous nous fixâmes un moment. C'est à ce moment là que les phares sont arrivés droit sur nous.
Aujourd'hui : 27 novembre 2009.
- Tu sais quand tu as tué ton frère...
C'est à ce moment là que mon poing vint heurter son visage de sainte ni touche. Je me ruais sur elle, je lui tirais les cheveux, la giflais. Elle avait été trop loin cette fois. Jon essayait de me tirer pendant qu'Éric essayait de me faire lâcher prise. Sans succès, j'étais folle de rage. Les lèvres et le nez de Mélissa saignaient. C'est alors que quelqu'un de plus fort que Jon me tira, Éric attrapa Mélissa et Jon se mit entre nous deux. Julien était complètement fasciné et Mégane tétanisée. L'inconnu – sûrement un vigile – me porta jusqu'à la sortie. Je tentais de me débattre, mais il avait réussi à m'encercler de façon à ne pas lâcher prise.
- Je vais la tuer ! Lâchez-moi ! Je vais la tuer. Hurlais-je.
Une fois dehors et assez loin du cinéma. Le vigile me lâcha.
Je me retournai vers lui et découvrit avec stupeur que ce n'était pas un vigile.
- Toi ?
J'étais tellement surprise que j'en oubliais toute ma haine envers Mélissa.